Monica Perez-Albela Empreintes de lumière Du 07 au 30 mai 2010 Au centre La Meunière - Collombey |
Environ
une centaine de portraits du Christ seront présentés à La Meunière
à Collombey. |
Visages du Christ. Photomontage, encre transferé sur bois. |
Détail. |
Visages du Christ. Papier et cire. |
Visages du Christ. Papier et cire. |
Visages du Christ. Papier ciré. |
Visages du Christ. Installation vidéo. |
VIsages du Christ. Installation vidéo. |
Visages du Christ. Installation vidéo. |
Autoportrait en Christ. Photographie. Visage du Christ. Photomontage. |
Visages du Christ. Photomontage sur papier. |
Ayant
étudié à l’Ecole cantonale des Beaux Arts de Sion, aujourd’hui
l’ECAV (Ecole Cantonale d’Art du Valais), Le
travail sur Les visages du Christ est la continuation d’une
recherche qui date de 1992, dans laquelle l’artiste a fait une série
d’autoportraits sous les traits de personnages multiples, hommes et
femmes, certains inspirés des mythes, contes et récits bibliques,
parmi eux un autoportrait sous les traits de Jésus-Christ. Dès 1993 et
jusqu’à 1997, l’artiste s’est photographiée incarnant plusieurs
de ces personnages et elle a réalisé grâce à un processus de
superposition d'images une mise en scène de ses personnages, créant
ainsi des mondes imaginaires. Monica
a commencé à travailler sur Les visages du Christ en 1999 et
elle a continué à développer cette recherche les années suivantes,
recherche qui a abouti sur cette série de plus de cent portraits. Ce
travail est né d’une exploration personnelle sur l’image de Jésus
le Christ représenté dans l’histoire de la peinture, ainsi que de
son intérêt pour le phénomène du Saint-Suaire de Turin. Monica a
tenté de réaliser le portrait le plus proche de sa représentation
mentale du Christ par le photomontage par ordinateur (superposition
d’images du Christ - portrait du Christ de Giampietrino, autoportrait
de Durer sous les traits du Christ, portrait de Jésus reconstitué par
la Nasa d'après les études du Saint-Suaire et le Saint-Suaire même -
et d’un autoportrait sous les traits de Jésus-Christ). L’idée lui
est venue d’utiliser un procédé de transfert de l’image d’un
support à un autre, en se servant de l’encre qui permet de révéler
les visages, comme l’empreinte du Christ sur le Saint-Suaire. Ce procédé
de transfert s'est imposé à elle comme fondamental dans son travail. Avec
la série des Visages du Christ, nous retrouvons la
superposition d'images par la photographie utilisée entre 93 et 97),
mais cette fois manipulées par l’ordinateur. Le
processus créatif a commencé par la recherche des images et les
premiers photomontages (entre 1999 et 2001) ; ensuite une image s’est
imposée, et à partir de cette image de départ, le travail
d’empreinte s’est déclenché et développé à travers la répétition
de l’image du Christ à chaque fois recréée, avec le sentiment pour
l’artiste que cet acte de création pourrait se répéter à
l’infini ; tel une prière ou un mantra, son travail est devenu comme
une pratique lui permettant d’approcher et de tenter d’assimiler,
par imprégnation, l’essence christique, la sagesse primordiale. Pour
l’artiste, le personnage du Jésus-Christ représente l’archétype
du Soi, l’imago Dei. Au delà des croyances et des dogmes, il est
une voie vers la liberté intérieure et l’expression de soi. Environ
une centaine de portraits du Christ seront présentés à La Meunière
à Collombey. D'une part les premiers travaux de recherche et
photomontages, d'autre part les portraits répétés à partir de
l'image d'origine, tous très ressemblants et en même temps différents,
chacun étant une création unique et nouvelle à chaque fois.
L'exposition est complétée par la projection sur un tissu des images
et photomontages réalisés entre 1999 et 2001, ainsi que par son
autoportrait en Jésus-Christ et des petits portraits et objets en cire
(Sacré-Coeur). Intégrer
son œuvre dans ce cadre qui n'est pas un espace conventionnel
d'exposition, mais un lieu intime, habité au quotidien par les
pensionnaires du FOVAMH, a représenté un défi, mais aussi un
enrichissement. Monica a été
séduite par la liberté d'expression que lui offrait ce lieu. Elle a été
vraiment touchée par les pensionnaires, elle les a vus comme des êtres
lumineux, proches de l’innocence, avec une spontanéité et une
authenticité sans comparaison, d’où son choix du FOVAMH comme un
lieu cohérent pour concrétiser « Empreintes de lumière ».
Elle a été frappée à quel point son ressenti du lieu et des
pensionnaires entrait tout à fait en résonance avec le concept et la
matière de son travail. Ces
êtres et ce lieu ont évoqué pour elle la lumière, cette lumière
qu'elle veut montrer à travers ses portraits du Christ, lumière qui
est commune à tout être. |